Les chefs d’Etats ouest-africains réunis en sommet extraordinaire à Abidjan ont annoncé, jeudi 26 avril 2012, l’envoi d’une force régionale au Mali et de cinq à six cents militaires en Guinée-Bissau. Lors du sommet de la Cédéao, les dirigeants ouest-africains se sont par ailleurs prononcés pour une transition politique de douze mois au Mali, qui serait ponctuée par des élections présidentielle et législatives. Douze mois, c’est la durée accordée à la transition malienne. Ainsi en ont décidé les chefs d’Etats de l’Afrique de l’Ouest réunis en sommet extraordinaire dans la capitale économique ivoirienne Abidjan. La conférence des chefs d’Etat a donc décidé d’envoyer des troupes militaires au Mali sous le commandement du colonel-major burkinabé, Barro Gnibanga. Cette force sera composée des éléments du Nigeria, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Sénégal et de la Gambie. La Cédéao envoie donc ses troupes pour assister à la mise en place de la transition et des réformes de la sécurité et de la défense. La force militaire permettra de sécuriser les organes de transition et le gouvernement intérimaire, mais aussi en prévention d’un éventuel usage de la force qui porterait atteinte à l’intégrité territoriale du Mali. Langage de fermeté d’Alassane Ouattara C’est un langage de fermeté qu’Alassane Ouattara, président en exercice de l’organisation sous régionale a tenu à l’endroit des putschistes : « Notre réaction ferme et l’engagement de nos alliés sont plus que jamais vitaux pour que notre sous-région ne bascule dans le terrorisme et la criminalité transnationale ». Selon le numéro un ivoirien, des résultats probants ont été enregistrés dans la crise malienne : les efforts consentis par la Cédéao au Mali ont permis d’installer un président intérimaire, en la personne de Dioncounda Traoré, la nomination d’un Premier ministre consensuel et la formation d’un gouvernement le mardi 25 avril. Ces succès peuvent être menacés par les agissements de la junte militaire. C’est pourquoi le chef de l’Etat ivoirien a souhaité que le rôle et les responsabilités de chacun des acteurs de la transition soient clarifiés, conformément à la constitution malienne. Pour le président de la commission de la Cédéao, Désiré Kadré Ouédraogo, le déploiement de troupes militaires au Mali va permettre de consolider les acquis enregistrés. Pour sa part, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, Said Djennit, a souhaité que les militaires entrent en caserne en vue de consolider la démocratie. Parlant de la situation au Nord-Mali, la Cédéao a proposé plusieurs solutions. La voie du dialogue est privilégiée, en vue de permettre au pays de retrouver son intégrité territoriale.
2 Commentaires
Taw
En Avril, 2012 (16:30 PM)Kanko
En Avril, 2012 (09:25 AM)Participer à la Discussion