Les bureaux de vote ont ouvert samedi matin en Egypte pour la seconde
phase du référendum sur un projet de Constitution qui divise le pays et
a provoqué de nouveaux heurts la veille, ont rapporté des journalistes
de l'AFP.
Des queues se sont formées devant plusieurs écoles à travers les 17
gouvernorats appelés à se rendre aux urnes, dont Guizeh, près du Caire,
avant même l'ouverture des bureaux peu après 08H00 locales (06H00 GMT).
Selon des chiffres officieux, le "oui" l'a emporté par près de 57% des
voix lors de la première partie du vote samedi dernier, une avance qui
laisse présager une approbation du projet de Constitution à l'échelle
nationale.
Près de 25 millions de personnes sont appelées à se
rendre aux urnes dans la journée. Les bureaux de vote doivent fermer à
19H00 locales (17H00 GMT) mais la semaine dernière, la commission
électorale avait prolongé le vote de quatre heures, jusqu'à 23H00.
La division du pays en deux zones de vote successives avait été décidée
pour faire face au boycott de nombreux magistrats chargés de superviser
le scrutin.
Le référendum a été précédé par plusieurs semaines
de manifestations qui ont parfois dégénéré en affrontements entre
adversaires et partisans du président Mohamed Morsi et des Frères
musulmans, dont il est issu et qui défendent le projet de loi
fondamentale.
Vendredi encore, des violences entre pro et anti
Morsi ont fait plusieurs dizaines de blessés dans la deuxième ville
d'Egypte, Alexandrie.
Pour le camp présidentiel, l'adoption
d'une nouvelle Constitution doterait enfin le pays d'un cadre
institutionnel stable, qui viendrait clore la transition tumultueuse que
vit l'Egypte depuis la chute de l'autocrate Hosni Moubarak en février
2011.
L'opposition, qui a dénoncé "fraudes et irrégularités"
pendant la première phase du vote, estime que le texte ouvre la voie à
une islamisation accrue et présente de graves lacunes en matière de
protection des libertés.
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