Au Burkina Faso, quatorze avocats de la défense se retirent sont déportés du procès du coup d'État manqué de septembre 2015 alors que le tribunal examinait le fond du dossier.
"Nous avons démissionné de ce procès parce qu'il n'est pas équitable. Les juges qui doivent nous juger ont été nommés par une partie au procès. Il n'y aura pas de procès équitable et donc un avocat n'a pas sa place dans ce procès " - Me Christophe Birba, Un des avocats de la défense
Ils accusent le tribunal de "partialité et dénoncent un procès inéquitable".
Parmi les avocats qui ont démissionné il y a ceux des deux cerveaux présumés les généraux Gilbert Diendere et Djibril Bassole.
En tout, 12 accusés sur 84 n'ont plus de défense.
Du coté de la partie civile, on estime que la défense veut bloquer le procès et déploie des manœuvres pour ne pas rentrer dans le fond du dossier.
"C'est cohérent avec la stratégie de la défense qui veut paralyser le procès. Leur seul stratégie c'est d'essayer de bloquer le procès. Provisoirement, tout est bloqué. Mais tôt ou tard, ils devront parler de ce qui s'est passé pendant ces deux semaines où leurs clients ont traumatisé le peuple burkinabé allant jusqu'à tuer des innocents. Cette stratégie ne permettra pas d'éviter les questions de fond", a déclaré Me Prosper Farama.
L'audience a été reportée au 9 mai prochain.
Le président devra demander au bâtonnier de commettre d'office des avocats aux 12 concernés.
Au total, 84 accusés sont jugés dans cette affaire, dont les généraux Diendéré et Djibrill Bassolé, cerveaux présumés du coup d'État manqué, qui a fait 14 morts et 270 blessés.
2 Commentaires
Anonyme
En Avril, 2018 (12:13 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (16:57 PM)Participer à la Discussion