Face au blocage dans le dialogue entre les étudiants et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, un collectif de sages et d’enseignants a décidé de prendre son bâton de pèlerin pour trouver une solution de sortie de crise.
Pour éviter le sort des universités kényanes qui, il y a quelques jours, ont fermé leurs portes et épargner, du coup, le Sénégal d’une année blanche qui serait désastreuse pour tout le système, un collectif composé du doyen Youssoupha Wade, président du Comité national du dialogue social (Cnds), des professeurs Bouba Diop et Libasse Diop a décidé de s’engager dans la recherche d’une solution consensuelle.
Ce collectif, selon son initiateur, le Pr. Libasse Diop, « veut réfléchir sur l’ensemble des problèmes qui plombent l’enseignement supérieur de notre pays depuis bien des décennies ».
Revenant sur le nœud de la crise actuelle à l’université, à savoir les droits d’inscription, Libasse Diop a indiqué que la faute incombe à l’ensemble des gouvernements successifs qui ont laissé en l’état ces droits d’inscription au lieu de les augmenter au fur à mesure. Il a rappelé que lui-même avait payé 4.800 FCfa en 1966, soit le même montant que les étudiants payaient jusqu’à un passé récent. Il est d’avis que si chaque camp campe sur sa position, il y a des risques de perturbations dont les conséquences pourraient être regrettables. C’est pourquoi il a initié ce collectif. En effet, partant du fait que les étudiants ne sont pas contre le principe de l’augmentation mais en rejettent le montant, le Pr. Libasse Diop les encourage à maintenir leurs contacts avec les médiateurs et le directeur des affaires sociales du Coud. Il leur demande aussi de revoir leurs propositions. « Nous comptons, s’ils l’acceptent, les rencontrer très prochainement. Il devrait être possible de trouver une solution médiane en termes de droits d’inscription effectivement payés en associant les collectivités locales d’où sont originaires les étudiants pour le différentiel », a indiqué M. Diop. Il a ajouté qu’ils chercheront également à rencontrer les autorités, afin qu’il y ait des points de convergence entre les deux parties et que les uns et les autres fassent des efforts. Car, « les positions figées ne servent à rien. Il faut savoir faire preuve de souplesse quand la situation l’exige », a-t-il avancé.
De son côté, le professeur Bouba Diop, ancien médiateur de l’Ucad, a insisté sur la nécessité de mettre en place le Comité de suivi que la Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur au Sénégal avait recommandé. Selon lui, si cette structure n’est pas activée, aucune solution durable ne peut être trouvée aux problèmes que traversent les universités sénégalaises.
5 Commentaires
Mmc
En Décembre, 2013 (21:03 PM)Afric
En Décembre, 2013 (22:36 PM)Nit
En Décembre, 2013 (23:17 PM)Bro!
En Décembre, 2013 (09:57 AM)Sgrtyj
En Décembre, 2013 (19:47 PM)Participer à la Discussion