Isamël Lô, Thione Seck, Koutia, Ma Awa Kouyaté, Fatou Laobé… et Youssou Ndour pour la clôture en beauté d’une fête qui a été belle. Ils étaient tous là pour une reconnaissance en chœur à un homme de cœur.
Théâtre national Daniel Sorano, vendredi 27 octobre, Gala de reconnaissance. En ce lieu, ce jour-là et à cette occasion, El Hadji Mansour Mbaye a été élevé par le ministre de la Culture et du Patrimoine historique classé, Mame Birame Diouf, à la dignité de… «viatique pour la jeunesse». Viatique. Tout est là, et tout est dit là, à propos de l’homme. Tout autre qualificatif ne serait que superflu. El Hadj Mansour Mbaye, lauréat 2006 du Gala de reconnaissance, le rappelle lui-même souvent : «je n’ai ni frontières religieuses, ni frontières politiques». N’allons pas si vite en besogne maladroitement interprétative. Hadji ne prône pas la trahison des convictions et la transhumance ; il prêche plutôt l’ouverture d’esprit, l’écoute et l’acceptation de l’autre. Par ce rappel constant et constamment appuyé, le «maître de la parole» ne cherche pas à faire passer autre chose que l’idée selon laquelle l’égocentrisme est forcément négatif. El Hadj Mansour, un homme qui rassemble, qui apaise, qui calme. Un homme donc dont le discours fait abstraction des clans et touche indépendamment des chapelles quelles qu’elles soient. C’est cet homme qui était à l’honneur le vendredi dernier, accueilli par le Théâtre national Daniel Sorano qui, pour la circonstance, s’est fait beau. Parce que c’est Hadji Mansour, tout le monde a convergé et Sorano a dû se désoler de devoir refuser du monde. Mais il y en avait quand même du beau monde. Des autorités - à la tête desquels le ministre de la Culture et du Patrimoine historique classé et le député-maire de Rufisque, Ndiawar Touré, par ailleurs l’un des initiateurs du Gala – aux griots et communicateurs traditionnels en passant par les parents, les amis, les fans…
Les artistes, évidemment ! A commencer par le Samb Diabaré Samb. Royalement installé sur son «trône», majestueux dans son grand boubou sombre, l’artiste donne le tempo de la soirée. Les notes qui s’échappent de son «xalam», en hommage à Hadji Mansour, plongent naturellement l’assistance dans une ambiance de péplum. La magie de l’instrument opère, le public est conquis. Les billets de banque pleuvent. Isamël Lô, Thione Seck, en passant par le boute-en-train Koutia, Ma Awa Kouyaté, Fatou Laobé… et Youssou Ndour pour la clôture en beauté d’une fête qui a été belle. Oui, ils étaient tous là. Tous, pour une reconnaissance en chœur à un homme de cœur.
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