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Projet de loi sur le droit d’auteur et les droits voisins : Oumar Pene demande une concertation de l’Etat avec les musiciens et les producteurs

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Projet de loi sur le droit d’auteur et les droits voisins : Oumar Pene demande une concertation de l’Etat avec les musiciens et les producteurs
Le dîner de clôture du séminaire national de la Douane sur la lutte contre la contrefaçon et la piraterie s’est tenu ce vendredi , dans le cadre du restaurant Terrou-Bi à Dakar. Lors de cette soirée de gala, en présence du Ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Me Ousmane Ngom, les acteurs de la musique ont eu l’occasion de « donner de la voix ». Aussi bien en interprétant leurs œuvres devant le public nombreux (Thione Seck, Youssou Ndour, Amy Collé, le comique Lamarana), mais également par l’entremise d’un discours prononcé par Oumar Pène.

Dans son discours, dit au nom des artistes musiciens et des producteurs réunis au sein de la Coalition Professionnelle des Producteurs et Editeurs Phonographiques du Sénégala (la CIPEPS), Oumar PENE, porte-parole des artistes, s’est félicité de l’examen prochain d’une loi sur le droit d’auteur et le droits voisins et a affirmé que « l’espoir est revenu dans le cœur des artistes ».

Selon Oumar Pène, « la piraterie, c’est du chômage. La piraterie, c’est du vol. Mais c’est bien plus encore. La piraterie, c’est une société qui efface les traces de ses pas. »

Il a également insisté sur le fait que la piraterie devait être sévèrement réprimée car « L’impunité, c’est la destruction des valeurs d’une société. Le Lead vocal du Super Diamono espère que « le projet de loi sur le droit d’auteur et les droits voisins, une fois votée, et la brigade anti piraterie qui ira avec, [nous] offrirons une sécurité juridique. » Ceci, afin « de restaurer l’équilibre des métiers de la musique, et au-delà, de toutes les industries culturelles. » L’artiste a également appelé au paiement de redevances par les radios et les télévisions, pour « tous les acteurs de la musique ».

Enfin, Oumar Pene a estimé que « quels que soient les changements à apporter au droit d’auteur à cause des innovations techniques et des possibilités accrues d’infractions aux droits de propriété », il y avait une nécessité « d’associer les créateurs et les organisations professionnelles au processus d’élaboration de la loi. » . Terminant son discours, Oumar Pene a cité un vers du poète président, Léopold Sédar Senghor : « « A quoi bon le manche sans la lame et la fleur sans le fruit ? »

Dans son allocution de clôture, le Ministre de l’Intérieur, Me Ousmane NGOM, s’est quant à lui félicité du discours d’Oumar PENE, qu’il a qualifié de « bréviaire de mesures » et de discours programme », en indiquant qu’au nom du gouvernement, il « appropriait les recommandations » faites par les acteurs de la musique.

Pour rappel, les organisations professionnelles de la musique que sont la CIPEPS et l’AMS (Association des Métiers de la Musique » sont associés à un projet de promotion de l’industrie musicale, mis en place dans une agence d’exécution financée par un prêt de 46 millions de dollars contracté par l’Etat du Sénégal auprès de la Banque Mondiale. Il s’agit du PPIP, le Projet de Promotion des Investissements Privés, qui est placé sous l’égide de l’APIX (Agence de Protion des Investissements et des Grands Travaux) et du Ministère de l’Economie et des Finances.

Le PPIP comprend actuellement un volet « promotion de l’industrie musicale » d’un montant de un millions deux cent mille dollars (1,2 millions).

A la clé du processus actuellement en cours au PPIP, il y a l’octroi d’un financement de la Banque Mondiale, d’un montant de 15 milliards de FCFA, pour la mise en place d’une véritable industrie musicale au Sénégal.

Cependant, l’une des conditionnalités de ce financement de 15 milliards pour la musique sénégalaise est la mise en place d’une loi sur la propriété littéraire et artistique qui soit conforme aux meilleurs standards internationaux en matière de droit d’auteur et de droits voisins (droits des artistes interprètes et des producteurs de phonogrammes).

En effet, la musique sénégalaise a été admise officiellement par la Mission résidente de la Banque mondiale au Sénégal comme l’un des secteurs productifs qui peut créer localement un nombre conséquent d’emplois directs et indirects et parvenir à des volumes importants d’exportations, y compris par le commerce électronique. Au même titre que les autres secteurs dont la réforme est également traitée par le PPIP, pour une meilleure compétitivité économique du Sénégal.

Les autres volets du PPIP sont la réforme de la SONACOS (arrêt des subventions à l’huile d’arachide), les services postaux (séparation entre la distribution du courrier et les services financiers de la Poste), les télécommunications (nouvelles licences d’opérateurs) et le tourisme.



1 Commentaires

  1. Auteur

    Allons Y Molo

    En Octobre, 2010 (18:37 PM)
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