À Hong Kong, 12 candidatures du mouvement pour la démocratie en vue des prochaines législatives ont été disqualifiées par le pouvoir central chinois. La figure de proue de l'opposition, Joshua Wong, lui aussi candidat, appelle à maintenir la "résistance".
Le mouvement prodémocratie ne compte pas en rester là. L'opposition continuera de se battre à Hong Kong contre la répression menée par le pouvoir central chinois, a affirmé vendredi 31 juillet Joshua Wong, au lendemain de l'invalidation de 12 candidatures aux législatives, dont la sienne.
"Notre résistance se poursuivra et nous espérons que le monde se tiendra à nos côtés dans les batailles à venir", a déclaré lors d'une conférence de presse celui qui avait été le visage du "Mouvement des Parapluies" en 2014.
"Fraude électorale scandaleuse"
Vêtu d'un t-shirt noir arborant la phrase "Ils ne peuvent pas tous nous tuer", le militant de 23 ans a fustigé la décision d'invalider les candidatures aux législatives de septembre de plusieurs des opposants les plus en vue.
"C'est sans aucun doute la période de fraude électorale la plus scandaleuse de l'histoire de Hong Kong", a déclaré celui que les autorités avaient déjà empêché de se présenter aux élections locales de novembre, au cours desquelles le camp prodémocratie avait triomphé.
L'invalidation de ces candidatures est une illustration de plus de la reprise en main musclée opérée par le pouvoir central chinois dans l'ex-colonie britannique, pourtant censée jouir d'une large autonomie jusqu'en 2047 en vertu du principe "Un pays, deux systèmes".
Un Conseil législatif sous l'égide de Pékin
En réponse aux mois de manifestations de 2019, qui étaient sans précédent depuis la rétrocession en 1997, Pékin a imposé à Hong Kong fin juin une loi controversée sur la sécurité nationale, dénoncée par le camp prodémocratie comme un instrument légal pour étouffer toute dissidence.
Jeudi, les autorités ont informé 12 candidats prodémocratie qu'ils n'avaient pas le droit de se présenter aux législatives de septembre, en citant diverses raisons, et notamment leurs prises de position passées.
Le camp prodémocratie espérait capitaliser sur la popularité de la contestation de l'an passé, et sur son succès aux scrutins locaux en novembre, pour obtenir pour la première fois la majorité au Conseil législatif (LegCo, le Parlement de la ville), qui est composé de telle sorte qu'il penche normalement quasi automatiquement du côté des Pro-Pékin.
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