Landry Koua, 23 ans, arrivé seul en France en 2002 après la mort de son père, opposant au gouvernement, est en centre de détention à l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, après un banal contrôle d’identité dans le métro le 8 mai. Ne bénéficiant pas de titre de séjour, il doit être expulsé samedi matin, selon l’arrêté signé par la préfecture.
"On ignorait qu’il avait ce genre de problème", explique Aline Borelly, sa professeur principale qui s’est mobilisée comme tous les enseignants du lycée.
"C’est un garçon très volontaire, très bien intégré, qui s’accroche pour avoir son BTS. Il devait passer en deuxième année et maintenant tout est compromis", déplore-t-elle.
Jonathan, un camarade de classe du jeune ivoirien, le décrit lui aussi comme "un élève sérieux et un bon camarade". "Ici, on le soutient à 100%.".
Le 14 mai, élèves et enseignants sont venus au tribunal administratif qui jugeait sa requête de régularisation, qui lui a finalement été refusé. Le conseil de classe avait lui-même établi une demande de régularisation.
Le lendemain, tous se sont retrouvés dans la rue pour une manifestation de soutien au jeune homme. Il compte également sur le soutien des parlementaires socialistes, Christiane Demontes, sénatrice du Rhône et Pierre-Alain Muet, député de Lyon, qui ont pris contact avec le préfet pour défendre sa cause.
Ce dernier propose en dernier recours que le jeune Ivoirien rentre samedi matin dans son pays comme prévu et revienne ensuite avec un visa étudiant. Une proposition que l’oncle et tuteur français de Landry, Paul Miessan considère comme "un piège" ».
Enseignants, élèves, famille ainsi que sa compagne Sarah, étudiante française de 23 ans, qu’il devait prochainement épouser se relayent chaque jour aux côtés de Landry au centre de rétention de Saint-Exupéry.
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