L'évacuation des quartiers rebelles de la ville syrienne d'Alep n'est pas terminée, a affirmé vendredi le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu, contrairement à ce que l'armée russe avait annoncé. "Les évacuations ne sont pas terminées et beaucoup de gens veulent toujours partir de la zone", a déclaré M. Cavusoglu lors d'une conférence de presse à Ankara, peu après l'annonce par l'armée russe que les opérations qu'elle menait pour évacuer les derniers rebelles et leurs familles d'Alep étaient terminées.
Libération toujours en cours
Le ministère russe de la Défense avait en outre indiqué que "des unités de l'armée syrienne poursuivaient la libération des quelques quartiers d'Alep-Est où se trouvent des radicaux". Une source militaire syrienne a pour sa part affirmé à l'AFP que l'opération d'évacuation est uniquement "suspendue" mais "elle n'est pas finie". Chiffres différents Le ministre des Affaires étrangères turc a précisé que "7.500 personnes ont été sauvées", tandis que l'armée russe affirme avoir évacué plus de 4.500 rebelles et 337 blessés, pour un total de 9.500 personnes évacuées d'Alep.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a estimé de son côté le nombre des personnes évacuées à environ 8.500, dont quelque 3.000 combattants. Les médias officiels ont eux parlé de quelque 8.000 évacués. La Turquie prépare ses camps "Certains voudraient rester à Idleb (nord-est) et ils sont libres de le faire", a déclaré M. Cavusoglu. "Mais nous avons terminé nos préparatifs pour l'installation de camps à notre frontière pour aider ceux qui ont en besoin."
Selon le Croissant rouge turc, les ONG turques sont en train de préparer un camp de 10.000 tentes pour les déplacés dans la province d'Alep, près de la frontière avec la Turquie. Plus de cinquante blessés graves ont déjà été accueillis en Turquie, selon des chiffres du Croissant rouge turc. "Notre ministère de la Santé est mobilisé pour leur fournir de l'aide", a ajouté M. Cavusoglu.
Accord turco-russe
L'évacuation fait partie d'un accord de cessez-le-feu négocié par Moscou et Ankara, entré en vigueur jeudi après l'échec d'une première tentative la veille. Elle a néanmoins été suspendue vendredi par le régime syrien qui accuse l'opposition de ne pas avoir respecté les termes de l'accord. Environ 50.000 personnes étaient toujours prises au piège dans les quartiers rebelles d'Alep malgré l'accord cet accord, a déclaré jeudi Staffan de Mistura, émissaire de l'ONU pour la Syrie.
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Anonyme
En Décembre, 2016 (16:07 PM)Participer à la Discussion