La Grèce était privée mardi de tout bulletin d'information en raison d'une grève de 24 heures dans les médias publics et privés pour protester contre les coupes salariales et les licenciements dans le secteur. Cette grève, qui fait suite à de nombreuses autres organisées par la Fédération panhellénique des rédacteurs (Poesy) depuis le début de la crise en 2010, vise à réclamer "l'abrogation" des mesures de rigueur et la protection "des centaines de chômeurs" du secteur, selon un communiqué. "Nous luttons pour la signature et la protection des conventions collectives", "la viabilité de nos caisses de retraites" et pour "mettre fin aux licenciements" souligne le texte de la Poesy. Cette grève prévue de longue date, coïncide avec la visite du président français François Hollande à Athènes visant à soutenir la Grèce, plongée depuis quatre ans dans une grave crise économique et sociale. Le porte-parole du gouvernement, Simos Kédikoglou, a du coup accusé la Poesy de faire le jeu du principal parti d'opposition, le Syriza de gauche radicale, en imposant un "blackout" journalistique sur cette visite. Le mot d'ordre de la Poesy que les journalistes sont tenus d'observer sous peine de sanctions corporatistes prive le pays de tout bulletin radio ou télé, tandis que l'agence de presse nationale et les sites internet ne sont pas actualisés. Seule la télé publique doit retransmettre des images de la visite, mais sans commentaire.
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