Rama Yade est ballotée entre ses origines sénégalaises et son enracinement dans la culture française. Levant un coin du voile sur son passé lorsqu’elle était adolescente, elle déclare : « A cette époque [avant ses 18 ans], je me disais souvent que, s’il y avait une guerre entre le Sénégal et la France, je choisirais mon pays d’origine. Aujourd’hui, je ne sais pas », confie-t-elle ainsi Jacqueline Remy, auteur de l’ouvrage "Combien je suis devenu français.
Rama Yade voudrait en tout cas se faire enterrer dans son pays, le Sénégal, lorsqu’elle sera morte. « Pourquoi me ferais-je enterrer seule dans un cimetière des Hauts-de-Seine, alors que je peux être dans un endroit si reposant, au soleil, avec les miens ? C’est là que je dois revenir quand je serai morte. »
Lors de sa dernière visite au Sénégal, Rama Yade qui est née à Dakar en 1976 avait déclaré qu’ "ici, les affaires étrangères ne me sont pas si étrangères".
C’est à l’âge de 9 ans que Rama Yade a quitté Dakar pour la France. Fille d’un diplomate collaborateur de l’ancien président sénégalais Léopold Sédar Senghor et d’une mère professeur de lettres, elle a passé sa jeunesse à Colombes, en région parisienne.
Symbole de la diversité, Rama Yade est revenue hier pour la troisième fois seulement au Sénégal, sa terre natale. Sur place, cette immigrée de la deuxième génération a toujours son père qui vit à Dakar. « Il aurait été difficile pour le chef de l’État français de ne pas venir dans le pays natal de Yama Rade », s’est réjoui le chef de l’État tout en justifiant sa politique d’immigration choisie et la restriction du regroupement familial. Une nouvelle politique très critiquée à Dakar.
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