La France a rappelé mercredi son attachement à une solution à deux Etats respectant les principes acceptés au niveau international et les “aspirations légitimes des Israéliens comme des Palestiniens”, au lendemain de la présentation par Donald Trump d’un plan de paix pour le Proche-Orient.
La proposition du président américain revient à entériner la souveraineté israélienne sur les colonies de Cisjordanie, en échange du gel de nouvelles implantations pendant quatre ans, un délai censé favoriser la relance de pourparlers de paix.
“La France salue les efforts du président Trump et étudiera avec attention le plan de paix qu’il a présenté”, déclare le Quai d’Orsay dans un communiqué.
“Elle exprime sa conviction que la solution des deux Etats, en conformité avec le droit international et les paramètres internationalement agréés, est nécessaire à l’établissement d’une paix juste et durable au Proche-Orient”, ajoute le ministère des Affaires étrangères.
La diplomatie française dit également vouloir rester “attentive au respect et à la prise en compte des aspirations légitimes des Israéliens comme des Palestiniens”.
Dans le schéma esquissé par Donald Trump, Jérusalem deviendrait la capitale incontestée d’Israël et celle de l’Etat palestinien se situerait dans la partie Est de la ville.
Du côté palestinien, le Hamas et l’Autorité palestinienne, qui n’était pas représentée à Washington, ont rejeté en bloc le plan américain, fruit de trois ans de réflexion menée sous la conduite de Jared Kushner, gendre de Donald Trump.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, présent mardi à la Maison blanche au côté du président américain, a en revanche salué un “jour historique”, comparable à la reconnaissance de l’Etat d’Israël par Harry Truman en 1948.
L’Iran a dénoncé des propositions “délirantes”, la Turquie un plan “mort-né” tandis que d’autres puissances influentes dans la région, tels l’Egypte et le Qatar, se sont montrées plus favorables à l’ouverture de discussions sur ces nouvelles bases.
Sudip Kar-Gupta, Bertrand Boucey et Simon Carraud
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