La plainte déposée par le Parti démocratique sénégalais (Pds) contre l'Etat du Sénégal, dans le cadre de la lutte contre l'enrichissement illicite a été jugée irrecevable par la Cour de Justice de la Cedeao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest). Les libéraux jugent illégale les instructions entamées à leur encontre, notamment d'anciens ministres, par la Cour de Répression de l'Enrichissement illicite (Crei). La traque lancée contre eux n'est pas près de connaître son épilogue.
16 Commentaires
Massey
En Février, 2013 (19:34 PM)Julom
En Février, 2013 (19:36 PM)Teusss
En Février, 2013 (19:44 PM)Raisonnons par l’absurde pour mieux saisir cette singulière et insoutenable faiblesse des Etats africains. Si par la suite de cataclysmes, catastrophes ou toutes autres formes de dangers, les puissances occidentales se retrouvaient dans l’incapacité de vivre sur leurs territoires, et qu’elles soient obligées de trouver d’autres terres pour survivre, je me demande ce qui nous sauverait d’une recolonisation. Et ce serait le moindre mal. Darwin auraient eu raison : les espèces faibles, incapables de se transformer et de s’adapter pour se défendre, finissent par disparaitre. Nous ne risquons peut-être pas de disparaitre, mais nous vivrons encore longtemps sous tutelle, si nous ne changeons pas.
Il y a quelques jours, un ami à moi a fait un lapsus qui a inspiré ce texte. Voulant nous informer de la décision des américains de soutenir l’action militaire au Mali par l’envoi de matériel de renseignement, il a dit que « les américains ont envoyé des pilotes sans avion ». Ce qui nous a bien fait rire car nous nous sommes dit que cela ne risquait pas d’arriver. Les américains ont bien des avions sans pilotes : les drones. Mais des pilotes sans avions, c’est bien nous qui les avons.
Notre faiblesse ne s’explique pas par notre manque de ressources. Elle est le résultat de notre manque de leadership, de vision et d’ambition pour nous-mêmes et pour les générations à venir. L’Afrique que je vois à travers le Mali en ce moment est celle que je combats tous les jours. Cette Afrique indécise, passive et attentiste, condamnée par ses propres leaders à un si triste sort.
Miné par des querelles internes inutiles, entretenues par une classe politique sans génie et indigne de ce peuple au passé si glorieux, le Mali a sombré au premier assaut des hordes barbares venues de Lybie. Et la France était là pour voler au secours de sa colonie.
Je vois d’ici certains intellectuels « afrocentristes », qui n’avaient pour discours que le rejet de la domination, de l’interventionnisme et de l’impérialisme occidental, chercher à retrouver leurs esprits. Je suis choqué, comme de nombreux africains, que ce soit la France qui soit venue faire cette guerre à notre place, trainant derrière ses chars une armée malienne et africaine juste pour faire le décor. Tout le monde sait que l’intervention française au Mali est une occasion inespérée pour la France d’atteindre trois objectifs simultanés : un objectif diplomatique consistant à s’imposer comme Maitre du jeu dans tout l’espace sahélien à partir de son ancrage du Mali ; d’où elle renforcera son influence dans les pays qu’elle a invités à sa guerre ; un objectif militaire qui lui donne une présence durable et peut-être définitive au Mali ; et enfin un objectif économique directement lié à ses intérêts au Niger, dans des zones accessibles à partir du Nord Mali. Après son intervention opportune en Côte d’Ivoire, la Guerre au Mali permettra de légitimer la présence contestée de l’armée française dans la région.
Mais qui va s’en plaindre ? Même si je suis dévasté par l’idée de devoir ravaler ma fierté pour constater, encore une fois, que le sort de nos pays dépend plus des autres que de nous-mêmes, je suis bien obligé de me réjouir de l’action militaire de la France. Car autrement, les troupes Jihadistes seraient déjà en train de couper des mains à Kayes, avec pour objectif suivant Kidira.
Nos braves Jambars sénégalais nous sauveraient-ils le cas échéant ? Voir ! Je suis sûr qu’ils en ont le courage, la formation, l’intelligence et l’honneur. Mais en ont-ils seulement les moyens ? C’est toute la question.
Les pilotes africains n’ont pas d’avions. Les bataillons blindés n’ont pas de blindés. Sur 7 à 8000 militaires prévus pour constituer la force de la MISMA, seulement 2000 environs sont arrivés au Mali après plus d’une dizaine de jours de combat et la libération quasi complète des villes du Nord. Nombre de pays ne peuvent pas transporter leurs troupes sur le millier de kilomètres qui les séparent du front Malien. Il leur faut attendre des avions et autres matériels mis à leur disposition par d’autres. Quand nos dirigeants se réunissent à Addis Abeba, dans un siège de l’union africaine conçu, financé, construit, équipé et offert par la Chine pour seulement 200 millions de Dollars (ce que n’importe quel pays africain aurait pu offrir), c’est encore pour demander de l’argent et non pour voir comment faire pour que pareille catastrophe ne se reproduise plus sur le continent.
Qu’on ne se plaigne donc pas. Et qu’on ne pleurniche pas sur notre sort comme semblait le faire le Président sortant de l’Union africaine, le Béninois Yayi BONY. Si notre faiblesse est une menace à la paix et la sécurité globale, les autres se donneront toujours le droit, voire l’obligation d’intervenir chez nous pour rétablir les justes équilibres, même si cela se fait à nos dépends. Car tel est le sort des Etats faibles.
Ce qui nous arrive n’est pas de la fatalité. Je ne cesserai jamais de le répéter. C’est de l’irresponsabilité collective. Pendant plus de dix mois, l’Union africaine et la CEDEAO ont tergiversé, incapables de prendre une décision salutaire et honorable. Au lieu de mobiliser et d’armer moralement et matériellement la jeunesse malienne pour aller au front libérer leur pays, les hommes politiques maliens et leur armée se sont battus à Bamako pour contrôler un pouvoir depuis longtemps à terre.
L’Afrique n’a pas encore des dirigeants à la hauteur des enjeux du moment. Ce sont pour la plupart des gestionnaires d’un quotidien qui les dépasse, et sans idées pour l’avenir. Les institutions régionales, au premier rang desquelles se trouve la CEDEAO, sont justes bonnes pour dépenser et toujours dépenser l’argent collecté par les Etats sur le dos des citoyens, dans d‘interminables réunions souvent sans résultats. Je ne sais pas quel est le type ou la qualité du matériel militaire utilisé par la France au Mali, mais si nous ne sommes pas capables de l’avoir, à quinze pays réunis, c’est que nous ne méritons pas d’être appelés Etats indépendants. Nos dirigeants doivent rendre à nos peuples leur dignité. Le gouvernement Malien aurait pu épargner à son peuple le spectacle de ces ribambelles d’enfants courant derrière les véhicules français, le drapeau tricolore à la main et scandant « Vive Faranchi ! Faranchi ! Faranchi ! », pour dire « Vive la France ». Assurément, François Hollande mérite bien d’être sacré 334ème Saint de Tombouctou.
L'auteur
Cheikh Tidiane DIEYE
Rimbakhpapakh
En Février, 2013 (19:54 PM)Mbus
En Février, 2013 (19:58 PM)Niaw diommijottna
Bon Sang
En Février, 2013 (20:03 PM)Recrutement
En Février, 2013 (20:08 PM)Arnold
En Février, 2013 (20:11 PM)Abdou Lahad Fall
En Février, 2013 (21:04 PM)Moom Ndiaye
En Février, 2013 (21:05 PM)Deux Vérité
En Février, 2013 (22:25 PM)Moyoul
En Février, 2013 (23:59 PM)Seneweb Sioniste
En Février, 2013 (03:02 AM)Hamedin
En Février, 2013 (07:26 AM)Traque des biens supposés mal acquis : L’Etat perd la 2ème manche à la Cedeao
| Article | 2013-02-04 | 23:02
2 Réaction(s)
L’Etat du Sénégal et les dignitaires du Parti démocratique sénégalais (PDS) qui avaient introduit une plainte devant la Cour de justice de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) devront garder leur mal en patience. La juridiction africaine, qui a rejeté hier les exceptions préliminaires soulevées par les avocats de l’Etat, a fait poursuivre les débats au fond avant de fixer la date de son délibéré au 22 février prochain.
C’est le 22 février prochain que la Cour de justice de la CEDEAO rendra son verdict dans le procès qui oppose des dignitaires de l’ancien régime à l’Etat du Sénégal. Dans sa séance d’hier 4 février 2013, la Cour a rejeté les deux exceptions préliminaires qui avaient été soulevées par les avocats de l’Etat. Autant sur l’incompétence par laquelle les conseils du Sénégal pensent que la Cour ne doit pas connaître d’une telle requête, que sur l’irrecevabilité par laquelle les mêmes avocats croient que la plainte des dignitaires libéraux comporte des manquements à des exigences de forme, la Cour de justice a rejeté les deux exceptions. La haute juridiction africaine a, en même temps, fait poursuivre les débats, notamment sur les demandes provisoires sollicitées par voie de référés et sur les demandes au fond tendant à remettre en cause l’existence de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI). La Cour, qui a joint les deux procédures, a entendu toutes les parties dans leurs observations orales et rendra sa décision le 22 février prochain. Il faut préciser que les avocats de l’Etat du Sénégal, qui avaient brillé par leur absence lors de la précédente séance, ont fait le déplacement d’Abuja ce lundi 4 février 2013. L’agent judiciaire de l’Etat, Me Moussa Félix Sow… avaient en face d’eux des ténors du barreau comme Mes Ciré Clédor Ly, Demba Ciré Bathily, Seydou Diagne constitués pour défendre Oumar Sarr, Ousmane Ngom, Karim Wade, Abdoulaye Baldé, Madické Niang. Lors de la première séance qui avait fait l’objet de beaucoup de commentaires, l’agent judiciaire de l’Etat, Mafal Fall, avait pesé de tout son poids pour faire renvoyer l’audience. Mais en vain. Car la haute juridiction avait suivi les avocats des plaignants. Même s’il est prématuré pour les avocats des dignitaires du Pds de crier victoire, un observateur non averti peut dire que si le procès intenté contre l’Etat du Sénégal devant la Cour de justice de la CEDEAO est un match à trois temps dont les deux ont été gagnés par les requérants. Dans le cadre de la traque des biens supposés mal acquis, des mesures de restriction de liberté ont été prises par le Procureur spécial, Alioune Ndao, à travers des interdictions de sortie. Il s’y ajoute que la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), la juridiction d’exception sur laquelle il s’appuie pour initier une procédure pénale contre les dignitaires de l’ancien régime a été décriée par les magistrats lors de la rentrée solennelle des cours et tribunaux. Par la voix de Souleymane Téliko, les pairs du procureur spécial ont estimé qu’en renversant la charge de la preuve, la Cour de répression, qui est au cœur de la traque des biens supposés mal acquis, viole le droit à l’équité dans le procès.
NDIOGOU CISSE
Le Pays au Quotidien
Exsopiste
En Février, 2013 (12:18 PM)La Patrie
En Février, 2013 (12:30 PM)Participer à la Discussion