Ils viennent avec une cote d'importance (la page 1 par rapport à page 23, la taille du titre, la position sur la page), ils sont clairement classées par rubrique, ils peuvent être liés à ces rubriques faire partie d'une série d'articles sur un sujet donné. En ligne, ce n'est pas le cas. Plus souvent, les articles en ligne sont lus de façon isolée. Les gens suivent un lien - à partir d'un moteur de recherche, un blog ou un tweet - et naviguent directement vers l'article. Une fois qu'ils l'ont lu, ils disparaissent souvent, sauf si vous êtes chanceux, vous les voyez revenir sur le même site car quelque chose d’autre à attiré leur attention.
Il est bien loin l'époque où les lecteurs s’asseyaient et lisaient leur journal du début à la fin. Je suis convaincu que les organes de presse sauront trouver les moyens de mettre à notre disposition les informations qui pourront satisfaire nos désirs et nos besoins individuels. Les informations deviennent de plus en plus personnalisées. Tout comme mon repas idéal va être différent du vôtre, la même chose est valable pour les informations. Alors que je pourrais être heureux avec seulement deux paragraphes sommaires, vous votre choix pourra porter sur un truc de six pages ou encore à la place d’histoire sous forme écrite, vous préférerez peut-être les voir sous forme de photos accompagnées de légendes sur lesquelles vous pouvez cliquer plus d'informations.
Pour une même personne, le choix idéal d’informations peut changer au fil du temps. Par exemple, j'ai un séjour prévu à Séville dans quelques mois, et je m’intéresse prioritairement aux des événements culturels à venir, qui auront lieu là-bas et je m’arrêterai que j’au aurai suffisamment. Il en est de même, quand je regarde sur mon portable à l'heure de pointe du matin les informations sur le bus, je veux juste l’information exacte, en rapport avec le sujet qui m’intéresse.
Pour une même personne, le choix idéal d’informations peut changer au fil du temps. Par exemple, j'ai un séjour prévu à Séville dans quelques mois, et je m’intéresse prioritairement aux des événements culturels à venir, qui auront lieu là-bas et je m’arrêterai que j’au aurai suffisamment. Il en est de même, quand je regarde sur mon portable à l'heure de pointe du matin les informations sur le bus, je veux juste l’information exacte, en rapport avec le sujet qui m’intéresse.
Quand je suis affalé sur le canapé à la maison avec mon iPad, je veux lire des choses intéressantes et fiables au lieu d’un article traitant d’un sujet passionnant mais qui se révèle aléatoire. Nous sommes encore au début de l'expérimentation de comment changer la façon de présenter les informations. Mais les premiers signes sont prometteurs. Par exemple, prenons le cas du Flipboard. C'est une application iPad qui combine les liens partagés par vos amis sur Facebook et Twitter avec une sélection de sujet d’informations de votre choix. Le tout est affiché dans un magazine engagé complété par des photographies et des pages virtuelles. C'est loin d'être parfait, mais cela donne un aperçu du potentiel des liens sociaux pour élaborer un ensemble d’informations personnalisées.
Que dire maintenant de l’Instapaper? C’est un outil gratuit intitulé « lire plus tard », conçu pour surfer sur un article que vous aimeriez bien lire mais alors que vous n’avez pas le temps un instant. Vous pouvez ajouter des articles à votre pille de lecture via un bouton dans votre navigateur Web. Vous pouvez ensuite revoir les articles à tout moment, même quand vous êtes déconnecté. Un de mes collègues utilise l’Instapaper pour obtenir un faisceau d'informations envoyées à son Kindle chaque jour.
Que dire maintenant de l’Instapaper? C’est un outil gratuit intitulé « lire plus tard », conçu pour surfer sur un article que vous aimeriez bien lire mais alors que vous n’avez pas le temps un instant. Vous pouvez ajouter des articles à votre pille de lecture via un bouton dans votre navigateur Web. Vous pouvez ensuite revoir les articles à tout moment, même quand vous êtes déconnecté. Un de mes collègues utilise l’Instapaper pour obtenir un faisceau d'informations envoyées à son Kindle chaque jour.
Il est possible de former des algorithmes pour faire un bon travail en prédisant des choses que vous pourriez aimer. Dans le cas des informations, un algorithme peut lire les articles que vous lisez souvent, par opposition à ceux que vous avez sautés. Il peut savoir ce que vous pensez des suggestions, ou les recommandations de vos amis. Il peut apprendre à travers vos réponses afin de soigneusement élaborer des quizz pour voir quels sont vos intérêts. Tout ça avec votre permission, bien sûr. Personne ne s'est encore résolue à appliquer ce type de technologie dans le domaine de l’information - et quand cela sera fait, vous serez tenté d’équilibrer la personnalisation avec une sélection d'histoires fortuites que les journaux font si bien - mais il ya déjà quelques outils incroyablement de bon goût pour la prédiction en général. J'achetais des articles chez Amazon depuis des années et c’est étonnant comment ses recommandations pour les livres et la musique sont devenues bonnes.
Aujourd’hui il sait même ce que je cherche, avant que je le demande. En combinant l’historique de mes tendances de recherches et d'achat de ses cinq dernières années avec celle de millions d'autres, il est en mesure de faire des recommandations étrangement précises. Prenant la notion de prédire les goûts en allant plus loin que Hunch. Hunch est un outil pour «personnaliser l'internet" et vise à fournir des recommandations sur des milliers de sujets. Il commence avec quelques quiz divertissants et additifs, puis commence à prédire les choses.
Vous avez le plaisir de voir ce qu'il devine sur vos goûts - et corrige ses erreurs - et avant de savoir vos réponses à des centaines de questions pour prédire des choses assez obscures avec une précision étonnante. Un changement connexe tout aussi profond sera dans les conventions et la structure de la narration. Les processus traditionnels du journalisme ont été affinés pour répondre à un monde de publications périodiques (par opposition à continu), et de format fortement contraignant (par opposition à l'infini) de l'espace. Dans le monde numérique, la couverture peut être beaucoup plus rapide et beaucoup plus itérative. Les articles en ligne peuvent être publiés dès que les informations sont disponibles, puis corrigés. Tout comme CNN a inventé un nouveau style à diffuser les informations en direct, en contraste avec celui de bulletins traditionnels, le journalisme en ligne est entrain d'avoir un effet radical sur la manière dont les rédactions fonctionnent. Sur le web il n’ ya pas lieu pas de s'inquiéter de la longueur de colonne ou du temps d'antenne. La rareté n'est que l'attention des gens. Jusqu'ici, les organes de presse ont trouvé difficile de maintenir l'attention des lecteurs en ligne ».
En moyenne par jour, les abonnés des journaux américains passent environ 25 minutes à la lecture de leurs copies imprimées, mais l'internaute passe en moyenne seulement 70 secondes par jour sur les sites Web des journaux. Dans l'avenir, les organes de presse - et les journalistes qu'ils emploient - vont devenir de plus en plus aptes à structurer leur offre de manière à attirer les lecteurs en ligne, qu'il s'agisse d'explorer un angle de l'histoire plus en profondeur, ou d'être accroché à un sujet totalement différent. Il est encore trop tôt mais nous voyons déjà quelques expériences prometteuses. Par exemple, ajouter une touche sociale est une chose d'une grande importance dans l’exploration de lecture.
Qui n'a pas été intrigué par le "plus partagé" des liens sur le site de BBC News? Maintenant, imaginez ce que ce sera si vous pouviez personnaliser les articles les plus partagés parmi les cercles de gens qui vous ’intéressent – disons ceux qui ont la même profession (pour l’actualité économique), ou qui vivent dans un rayon de cinq kilomètres (pour les informations locales), ou qui partagent un mode de vie similaire (mode, voyage, etc.) À plus long terme un modèle qui se renforce mutuellement est susceptible d'émerger. Si les organes de presse obtiennent rapidement leur personnalisation, ils auront quelque chose d’incroyablement puissant pour les annonceurs. Si vous connaissez quelqu'un assez bien pour lui livrer des informations personnalisées, alors vous êtes en mesure de deviner le genre de publicité qui va attirer les lecteurs. Bien sûr, il ya toutes sortes de défis en jeu. Il est essentiel que la confidentialité soit respectée. Il faudra de nouveaux procédés et de nouveaux outils. Elle se traduira par une nouvelle forme de relation entre les organes de presse et de leurs lecteurs. Et c’est possible.
Peter Barron est le directeur des Relations extérieures de Google pour l'Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique. Avant de rejoindre Google, il a été rédacteur du programme Newsnight de BBC2 de 2004 à 2008 et a travaillé au niveau de chaines d’actualités et des affaires courantes pendant presque 20 ans. Cet article est un extrait de son essai édité dans le livre Face the Future: Tools for the Modern Media Age.
Peter Barron est le directeur des Relations extérieures de Google pour l'Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique. Avant de rejoindre Google, il a été rédacteur du programme Newsnight de BBC2 de 2004 à 2008 et a travaillé au niveau de chaines d’actualités et des affaires courantes pendant presque 20 ans. Cet article est un extrait de son essai édité dans le livre Face the Future: Tools for the Modern Media Age.
2 Commentaires
Naar Bi
En Juin, 2011 (09:19 AM)Reply_author
En Avril, 2022 (12:04 PM)Tiakassas
En Juillet, 2011 (16:06 PM)Participer à la Discussion