"Le ministre de l’Intérieur +valide+ la
liste du khalife" général des mourides pour les prochaines locales de
juin 2009, en dépit de ce que celle-ci ne respecte pas la parité,
renseigne le quotidien Walfadjri. "Abdoulaye Daouda Diallo ne trouve
aucun inconvénient à ce que la parité ne soit pas respectée à Touba pour
les élections locales à venir", écrit le journal.
"Implicitement, ajoute Walfadjri il tranche en défaveur de la CENA
(Commission électorale nationale autonome) dans son bras de fer avec
Touba". Sud Quotidien est sur la même ligne et se fait l'écho de
déclarations du ministre de l'Intérieur selon lesquelles ''la liste de
Touba est +bien recevable+ d’autant qu'elle répond aux normes de la
société sénégalaise''.
"Une manière sans nul doute de légitimer le +viol+ du Code électoral
comme de la loi sur la parité, et de remettre à l'endroit la CENA ainsi
que les organisations de femmes qui invitaient au respect strict de la
loi", note Sud Quotidien. En dépit du "tollé suscité par sa
publication", cette liste non paritaire "est en passe de franchir les
divers paliers de l'autorité administrative", constate le journal.
"La liste du khalife passe tout haut…", signale pour sa part La Tribune,
là où Le Soleil anticipe d'une certaine manière sur la tenue même de
ces consultations électorales. Pour ce faire, le journal fait découvrir à
ses lecteurs les villes sénégalaises présentant un "enjeu national"
dans le cadre de ces élections, citant Dakar, Fatick, Kaolack,
Saint-Louis, Dagana, entre autres, soit autant de communes qui "seront
suivies avec beaucoup d'attention (…)".
D'autres quotidiens reviennent par ailleurs sur les relations entre le
pouvoir et certains cercles de l'opposition. "Au moment où ses ouailles
rivalisent d'insolence pour ouvrir le feu sur Wade et Idy qui entonnent
la symphonie de la déstabilisation, le chef du clan APR se meut dans un
silence profond", souligne Direct Info. A l'appui de sa Une, ce journal
fait le constat selon lequel le président Macky Sall "adopte le silence"
face aux attaques de son prédécesseur et du maire de Thiès et président
de Rewmi, Idrissa Seck.
"Macky Sall répond par le mépris. Certainement, il a assimilé la leçon
d'un grand penseur : +Le silence, c'est ma manière de dire du mal et
l'indifférence ma façon de faire du mal+", écrit Direct Info, dans son
billet du jour, consacré à ce sujet.
Une bataille en cacherait pourtant une autre, à en croire Enquête qui
titre "Wade-Idy, l'autre guerre''. "Le statut de chef de l'opposition
n'existant pas encore, il est pourtant comme recherché par les deux
anciens complices du pouvoir des années 2.000 à travers leurs guerres
parallèles contre Macky Sall", explique le quotidien.
S'agissant précisément de Me Abdoulaye Wade, le Premier ministre Aminata
Touré révèle que l'ancien président "(…) menace le jour, mais la nuit,
il supplie…". "On lui conseille de choisir de bons avocats pour son
fils", inculpé et placé sous mandat de dépôt il y a plus d'un an pour
enrichissement illicite présumé, déclare le chef du gouvernement dans
des propos rapportés par Le Populaire.
Concernant le maire de Thiès et président du parti Rewmi Idrissa Seck,
Aminata Touré déclare qu'il "devrait éviter de faire référence aux
chantiers de Thiès'', parce que ce sujet s'était terminé à Rebeuss, la
Maison d'arrêt et de correction située non loin du centre-ville
dakarois, du temps justement du règne de l'ancien président Abdoulaye
Wade.
"Il a le droit de critiquer, mais pas une critique de borne fontaine",
reprend Mme Touré à la Une du même quotidien, en parlant de l'ancien
Premier ministre Idrissa Seck, devenu par la force des choses et de ses
critiques répétées, l'un des opposants les en vue au régime de Macky
Sall.
Revue Presse
La liste de Touba pour les locales occupe les quotidiens
La liste non paritaire de Touba pour les
prochaines locales continue d'entretenir le débat sur les prochaines
élections locales du 29 juin prochain à travers la livraison de mercredi
des quotidiens.
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