Ces jeunes garçons sont scolarisés dans les écoles coraniques du pays, parfois mendiants. Ils seraient 100 000 d’après l’ONG qui publie ce lundi matin un rapport pour demander des mesures fortes de la part des autorités. Obstacles à l’action de la justice, sous-financement des associations de protection de l’enfance, inaction de l’État : pour l’organisation de défense des droits humains, il y a urgence.
Premier constat souligné par Human Rights Watch : il y a toujours une « souffrance énorme » vécue par de nombreux enfants dans les daaras, les écoles coraniques. Le rapport d'une centaine de pages, décline cinq mesures, qui d’après l’ONG doivent être prises par l’État du Sénégal. Les programmes des autorités sont jugés « insuffisants » et « incohérents », les tentatives pour retirer les enfants des rues bien « superficielles ».
Réglementer les écoles coraniques
Exemple de mesures à prendre : d’abord réglementer les écoles coraniques. Toutes évoluent dans un flou juridique et un cadre peu contraignant. Aussi l’ONG recommande aux députés d’adopter une loi pour encadrer les établissements.
Renforcer la réponse policière et judiciaire
Il faut également accélérer et renforcer la réponse policière et judiciaire face aux mauvais traitements infligés par certains maîtres coraniques aux enfants. Human Rights Watch salue les progrès de la justice ces dernières années. Mais ils sont loin d’être suffisants. Trop souvent la pression des milieux religieux et l’influence des cercles maraboutiques du Sénégal permettent d’étouffer les affaires ou d’atténuer les peines.
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