Dans un entretien avec Sputnik repris par Les Échos, l’historienne sénégalaise Penda Mbow analyse les dérives d’une société sénégalaise en pleine mutation. Entre religiosité et conservatisme, la représentante personnelle du Président Macky Sall auprès de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif), qui s’était exprimée publiquement contre le port du voile islamique et donc en faveur de l’interdiction faite par l’école Jeanne D’arc de Dakar du port du Hijab par ses élèves, est revenue sur cette affaire.
«Qu’on le veuille ou non, le fait de voiler la femme est le symbole de la soumission et ce n’est pas ce que l’Islam -si on le lit bien- nous demande. Pourquoi, de surcroit, l’imposer à des fillettes ? Il faut leur laisser le choix, plus tard, de décider. Dans nos écoles, en tout cas, il faut veiller à ce qu’il n’y ait de distinction ni entre les riches et les pauvres, ni entre les religions. Car l’école est l’institution par excellence pour former les citoyens et gommer les inégalités. Or, porter le voile est un signe distinctif qui n’est conforme ni à l’Islam, ni à notre culture sénégalaise», a martelé Penda Mbow, qui regrette également que, prises en étau entre des valeurs contradictoires, les femmes africaines musulmanes soient les premières à faire les frais d’un «choc des civilisations».
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