Le Sénégal passe au rouge, en termes de lutte contre la traite des êtres humains et du travail forcé. Dans son rapport annuel publié hier jeudi, le département d'État américain a jugé les efforts du Sénégal faibles.
Notre pays a ainsi été rétrogradé et placé sur la liste de surveillance de niveau 2, indique le rapport. Les services d’Antony Blinken déclare : «Le gouvernement du Sénégal ne parvient pas à respecter pleinement les normes minimales en matière d’élimination de la traite, mais déploie des efforts considérables.»
Parmi lesquels, indique l’Administration américaine, on compte «la collaboration avec une organisation internationale dans l’optique de mettre en place une base de données contre la traite et de planifier la troisième phase de son programme visant à retirer les enfants vulnérables, y compris les victimes de traite, des rues des grandes villes».
«En outre, le gouvernement a lancé une campagne d'urgence visant à placer les enfants vulnérables vivant dans la rue, y compris les victimes de la mendicité forcée, dans des centres d’accueil, dans le cadre de la réponse à la pandémie au Covid-19. Cependant, il n'apparaît pas, dans l’ensemble, que le gouvernement ait accru ses efforts par rapport à la période d’évaluation précédente», juge le département d’Etat américain.
Il est reproché au Sénégal la rareté des enquêtes et des poursuites «de manière proactive (des) trafiquants exploitant des enfants dans la mendicité forcée».
Pire, selon le département d’Etat, «le gouvernement n'a pris aucune sanction contre les agents qui ont refusé d'enquêter sur de tels cas».
«Les autorités ont appliqué des peines de prison adéquates, conformément à la loi de 2005 contre la traite, que pour la condamnation de deux trafiquants. Le gouvernement n'a identifié aucune victime de traite adulte et la compréhension insuffisante de la traite chez les responsables gouvernementaux a persisté», fustige-t-il.
Autant d’écueils qui justifient la rétrogradation du Sénégal.
Dans ses recommandations, le département d’Etat demande au gouvernement du Sénégal «d’appliquer aux trafiquants condamnés des peines de prison importantes, conformément à la loi de 2005 contre la traite. S’assurer que le projet de loi et les décrets d'application élaborés en vue de réglementer les Daaras (écoles coraniques) interdisent de manière explicite la mendicité d'exploitation, approuver le projet de loi et les décrets d'application, et allouer des ressources adéquates, y compris désigner des inspecteurs chargés de faire respecter leur mise en application».
7 Commentaires
LE SENEGAL A UNE TRADITION DE VOIR LES TALIBES MAIS PAS CEUX QUI SONT EXPLOITES .
LA VOIE MAESTRA EST DE RECONNAITRE LES DAARAS COMME L ECOLE FRANCAISE .
DONC MODERNOSONS LES DAARA ET DE RETIRER LES ENFANTS .
Momar
En Juillet, 2021 (21:13 PM)E-mail; [email protected]
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Macky fognou toppé
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